Les programmes d’IA dans le cadre de processus métier

L’IA, c’est du logiciel c’est-à-dire de la procédure automatisée.

Midjourney : Les programmes d’IA dans le cadre de processus métier, peinture expressionniste abstraite, couleur Electric Lime --ar 16:9

Il faut considérer le lien indéfectible, la continuité réelle et inévitable entre IA, logiciel, instructions, procédures, bureaucratie, et mécanisation des rapports normatifs y compris juridiques. On ne peut pas y échapper, et il paraît extravagant que cette dimension soit très rarement relevée. 

Ceci convoque des problématiques d’intégration horizontale : le programme informatique (y compris celui qui mobilise de l’IA) sera doté de connecteurs (ou API, Application Programming Interface) en amont et en aval, afin de créer un flux d’activités, ou plus exactement d’automatiser des séquences de tâches (workflow). 

Le discours théorique sur l’IA néglige systématiquement cet aspect  : il préfère considérer que l’IA est un outil pour l’utilisateur, et se focalise sur le résultat sur l'écran, solution d'un calcul. Mais bien au contraire : plus d’IA signifie plus de logiciels (puisque l’IA est un logiciel à installer sur d’autres logiciels, en attente de nouveaux logiciels) soit plus d’instructions et procédures, donc plus de bureaucratie. Croyant utiliser un outil, l’utilisateur abonde en fait à un immense système bureaucratique ! En outre, on peut penser que la mise en place d’une nouvelle IA n’est possible que dans le cadre d’une organisation déjà fortement bureaucratisée. Les startupers ne s’intéressent qu’à des logiciels de type standalone, mais leur déploiement supposerait une intégration et un interfaçage à l’intérieur de business process existants, pour abonder à ce que l’on désigne souvent par “marché”. Il faudrait encore distinguer l’IA accomplissant une tâche, et la dimension d’automatisation de process à une autre échelle.

Avant d’expliquer les bénéfices théoriques que l’on attend d’une nouvelle IA, on devrait toujours d’abord se demander si ce niveau de bureaucratisation n’est pas déjà trop élevé. L’IA serait alors mobilisée pour réduire la bureaucratie (ce qui supposerait de nouveaux critères d’informatisation) et non pour la renforcer encore plus.

Ceci fait aussi comprendre que l’extrant de l’IA n’est pas forcément une solution pratique fournie par un outil, mais seulement le résultat d’un calcul. [1] 

[1] Une solution, c’est un tout cohérent visant une finalité définie ou prédéfinie mais disposant de flexibilité dans la gestion des degrés de complexité propres aux situations.

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